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La bienveillance en famille

Dans mon dernier post je vous parlais de bienveillance en milieu professionnel et je tiens à reprendre mon sujet sur un plan plus personnel. Car, je vous l’ai dit, c’est un sujet qui me tient à cœur.



J’ai très souvent ce souvenir de mon grand-père qui me revient. Il grognait beaucoup mon grand-père : “ Mais dans quel monde vit-on sapristi! Les jeunes n’ont plus aucune valeur!” et il ajoutait lorsque je le regardais du coin de l'œil : “ Ouais, tu penses que je suis un vieux con…mais tu verras quand tu auras mon âge”.

Je n’ai pas encore son âge mais j’ai souvent les mêmes pensées que lui. Le manque de conscience de notre environnement et de bienséance m’interpellent souvent.


Ça n’est pourtant pas de valeur ou de politesse que je veux vous parler aujourd’hui mais bel et bien de bienveillance.


Quand on demande aux gens autour de nous leur compréhension de la bienveillance on note quelques confusions encore la générosité, la gentillesse ou encore le devoir. La bienveillance est pour moi, plus qu’une qualité. Elle résulte de la faculté que peut avoir quelqu’un de comprendre le besoin de son environnement et d’essayer d’y répondre ou de compenser par une action personnelle sans rien attendre en retour.


Des exemples de bienveillances:

  • Vous êtes à la caisse et vous notez la fatigue et le découragement de la caissière. Vous imaginez que vous êtes sûrement son cinq centièmes clients dont certains ont été particulièrement impolis.La bienveillance serait de l’aider à faire passer vos achats sur le tapis, lui sourire et lui souhaiter “ bon courage” en partant.

  • Votre voisine d’en face est seule pour Noël. Que vous la connaissiez peu ou pas, rien ne vous empêcherai d’aller déposer devant sa porte un petit sachet de biscuits ou de caramels fait maison avec une gentille carte qui lui souhaite santé et bonheur.


La bienveillance est un état d’esprit. Et si elle peut être plus facile pour quelqu’un qui est généreux de nature, avec un peu d’ouverture d’esprit et de volonté, elle s’apprend. Il faut un peu de motivation aussi. Car, comme je le disais plus haut, elle est un acte gratuit. Certains vous diront qu’elle ne rapporte rien car les gens sont ingrats de nature. Je ne suis pas d’accord! Pas sur le fait que les gens ne sont pas ingrats de nature car on reçoit malheureusement souvent plus de manque de respect que de bienveillance. Mais je pense que la plus grande récompense de la bienveillance est d’être fier de soi et de ses actes. C’est aussi d’être capable d’apprécier la bienveillance des autres envers soi.

Personnellement, dans mon enfance, c’est ma grand-mère qui a été pour moi le meilleur modèle de bienveillance que j’ai pu connaître. Autour d’elle on se sentait respecté, écouté et aimé. Elle était toujours dans la préparation. Si elle attendait la visite de quelqu’un, elle préparait le repas préféré de cette personne, sortait des photos de souvenirs communs et l’accueillait comme si elle était la personne la plus importante de sa vie. Si quelqu’un arrivait à l’improviste, elle se revirait sur une pièce de 5 cents, arrivait à préparer un repas que la personne aimerait, retrouvait des souvenirs, préparer quelque chose à emporter…bref on quittait en se sentant comme une célébrité qui venait de rendre visite à une fan! Tout le monde se rappelle d’elle. Tout le monde se rappelle  de son extrême bienveillance.


J’ai le grand honneur de penser quelques fois qu’elle a été mon professeur. Mon modèle! Je ne suis pas bienveillante parce que je veux qu’on se rappelle de moi comme je me souviens d’elle.  Pourtant, il m’est arrivé parfois qu’on me dise plusieurs mois ou plusieurs années après un événement qu’on se souvenait de mon attitude bienveillante et j’en ai été fière.

Je me rappelle cet employé hypersensible qui souffrait d’une attitude un peu baveuse de ses collègues à qui j’avais dit ; “ Tu sais, dans les situations que tu ne peux contrôler, la seule chose que tu peux décider de faire ( et qui est souvent plus facile à dire qu’à faire) est de faire le petit canard…ce petit canard, qui, quand il est éclaboussé, remue ses ailes imperméables et continue sa route comme si de rien n’était”. Ce collègue est revenu plusieurs mois après vers moi pour me dire que, ce jour-là, je lui avais fait prendre conscience que lui seul pouvait décider de ce qui l'atteignait et que ça avait changé sa perception de son équipe de travail.

J’ai été vraiment heureuse de penser que ma bienveillance avait amené cette personne vers un changement positif.


Et vous savez, quand on est bienveillant, même si notre esprit et nos actions sont intéressés, il arrive que nous soyons récompensé.

La semaine dernière, j’étais en visite chez mon pédiatre qui me demandait de la rappeler et de reprendre RDV rapidement s’il y avait des développements dans l’état de santé de mon garçon. Je lui ai répondu que je me trouvais très chanceuse car son équipe me rappelait toujours dans la journée-même pour me donner un RDV. Il m’a répondu que les personnes du secrétariat travaillaient fort et qu’il savait toujours accommoder les gens bienveillants.


Mais revenons à mon grand-père, pour m’assurer que mes pensées n’étaient pas celles d’une grand-maman, j’ai consulté mes deux grandes filles et voici ce qu’elles pensent de la bienveillance:



  • Babylee Nous a 11 ans. Pour elle, la bienveillance, c’est quand tu prends conscience des besoins d’une personne et que tu l’aides dans son besoin. Babylee a un exemple de bienveillance : sa maman, quand elle était petite, a vu une affiche sur laquelle il y avait un enfant d’Afrique qui souffrait de faim et elle voulait que ses parents adoptent un de ces enfants. Elle a fini par en adopter 3 elle-même et Babylee fait partie de ces trois enfants. Elle pense que si je ne l’avais pas adopté, elle aurait fini dans un orphelinat ou dans une famille d’accueil. 

À contrario elle pense que les choses qu’elle peut voir sur Internet sont une très mauvaise influence sur les jeunes et un appel à la malveillance plutôt qu’à la bienveillance. Elle a déjà vu des gens qui filmaient une situation où quelqu’un tombait dans la rue plutôt que de lui venir en aide.


  • Lily J a 13 ans. Pour Lily J, la bienveillance c’est de penser aux gens avant d'interagir et de pouvoir faire quelque chose pour eux. Lily Jay se rappelle que lors d’une fête de famille à Noël tout le monde aimait le chocolat et sa maman s’est rappelée que Babylee n’aimait pas le chocolat alors elle a acheté un gâteau à la fraise et à la vanille. Pour elle c’est très bienveillant.

Elle a aussi un exemple de manque de bienveillant pendant lequel une amie l’a oublié lors d’un RDV. Elle trouve que l’école, avec le manque de professeur et de service est un endroit où il manque de bienveillance. Elle trouve que les élèves n’ont pas la considération qu’ils méritent.



En conclusion, la bienveillance ne coûte pas grand chose à celui qui en fait état mais elle peut représenter beaucoup pour celui qui la reçoit.


Donnez sans compter et vous recevrez. Ça n’est pas de moi!


N’hésitez pas à voir les autres autour de vous…un sourire, un petit mot d’encouragement, une main dans le dos…bref, un signe qui fait du bien.


N’hésitez pas à venir me raconter vos expériences de bienveillances. J’adore écouter les belles histoires. Vous me trouverez sur la page de toutgerer.com.


Au plaisir de vous lire. À bientôt.



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