En milieu de garde, il m'arrive fréquemment d’entendre un parent dire à l’éducatrice : “ Je ne sais pas comment vous faites pour le faire ranger, parce qu’à la maison il ne veut rien savoir!”. Et oui, c’est bien connu...nos petits anges à la garderie peuvent être de vrais petits démons à la maison. Dans ce post, nous n'essaierons pas de comprendre pourquoi car chaque enfant est différent, chaque famille est différente. Nous allons plutôt nous pencher sur cette boucle de communication qui peut nous simplifier la vie, à nous, parents comme éducatrices.
On va se le dire, le service de garde c’est une invention extraordinaire!D’abord parce qu’il permet aux enfants de développer leurs habiletés sociales. Ensuite parce qu’en tant que parent nous sommes bien heureux de pouvoir partager l’éducation de nos tout-petits avec des professionnelles qui en savent souvent plus que nous sur les stratégies éducatives.Quand je parle de partager l’éducation de nos enfants je veux parler d’échanges d’informations et de stratégies mais je veux aussi parler de collaboration.Chaque enfant présente plusieurs défis à différents stades de son développement.Un défi de langage, d’expression de ses émotions, de gestion du partage etc. etc.Je ne parle pas de l’enfant à défi particulier qui, lui, va présenter des troubles ou des difficultés sur lesquelles nous allons devoir travailler spécifiquement mais je parle de tous les enfants. Tous les enfants vont, à un moment ou à un autre, avoir besoin que l’adulte l’aide à surmonter sa difficulté, son problème, sa petite montagne.
Le meilleur outil? Et je me doute bien que je ne vous révèle pas là un scoop : LA COMMUNICATION! Pas notre communication bienséante et polie de tous les jours.Celle qui peut être moins facile. Celle qui nous demande de nous ouvrir, d’être honnête et transparent.C’est toujours moins simple comme parent ou comme éducatrice de parler des difficultés et des mauvais coups de nos enfants. Qu’on en soit le fabricant ou l’éducateur, ça vient parfois nous chercher dans l’estomac de devoir parler de la morsure ou le coup gratuit qui est sorti de manière impulsive de notre petit gars ou de notre petite fille.Pourtout, c’est en en parlant qu’on va s’expliquer qu’il ou elle est à un âge où l'émotion est plus avancée que le langage et que l’expression peut aller dans tous les sens.
C’est en parlant qu’on pourra trouver des avenues pour réagir de la même manière à la maison qu’à la garderie pour faire comprendre à l’enfant qu’il peut trouver un autre moyen de s’exprimer.
Vous l’aurez compris grâce à cet exemple, la communication entre parents et éducatrices est primordiale.En 2024, nous avons à notre portée de multiples canaux de communication. Certains d’entre nous sont moins à l’aise pour s’exprimer verbalement, surtout dans un couloir où plein de parents passent et où les enfants parlent tout autour de nous. Pas vraiment intime pour parler de choses importantes. Et puis, entre nous, c’est toujours mieux de ne pas en parler devant l’enfant, parce que les moments de l’arrivée ou du départ sont des transitions importantes pour l’enfant pendant lesquelles il a besoin de toutes votre attention pour vous dire aurevoir ou vous exprimer qu’il est heureux de vous revoir après une grosse journée. Un RDV, un appel téléphonique à un bon moment, l’application utilisée par la garderie pour vous noter les activités de la journée...bref, choisissez le mode de communication que vous souhaitez...mais surtout ne gardez pas le silence et ouvrez la collaboration avec l’éducatrice de votre enfant.
Quand notre enfant présente un défi, nous pouvons inclure dans notre boucle l’éducatrice spécialisée, la psychoéducatrice, l’ergothérapeute, l'orthophoniste ou tout autre spécialiste qui interviendra dans le plan d'intervention pour aider l’enfant à surmonter ses défis.Encore là, c’est la communication qui sera notre meilleur outil, elle permettra au spécialiste qui aura travaillé avec l’éducatrice de transmettre aux parents le travail qui aura été fait. Elle permettra donc à l’éducatrice et aux parents de continuer les bonnes pratiques mises en place. L’enfant bénéficiera d’interventions et d’activités adéquates à ses défis non pas une seule fois mais 3 ou 4 fois par jour, ce qui rendra son cheminement plus rapide et plus efficace. L’enfant ne sera pas non plus perdu dans les différentes interventions des personnes qui gravitent autour de lui puisqu’il y aura une cohérence stable et rassurante.
J’espère que ce module vous aura inspiré.Je vous laisse à vos réflexions.N’hésitez jamais à demander de l’aide ou des ressources. Nous avons beaucoup et je suis certaine que nous saurons trouver quelque chose pour vous qui saura vous soutenir.
Au plaisir de vous retrouver dans un prochain module.
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