On ne peut pas parler de gestion sans parler de leadership. Si le mot peut faire référence à des actions concrètes dans un premier temps, il cache derrière lui une multitude de valeurs et d’expériences. On décortique!
Qu’on soit gestionnaire dans notre vie professionnelle ou personnelle, on a toujours des dossiers plus difficiles à gérer que d’autres. Des choses à changer, des opinions à partager et même des actions à placer pour aider les autres qu’on ne sait pas toujours par quel bout prendre.
Avez vous autour de vous, ceux qu’on appelle des leaders naturels? Ceux qui encadrent, motivent, encouragent et valorisent nonobstant leur position ( qu’elle soit d’autorité ou hiérarchique?) Avez-vous remarqué combien les gens de leur entourage sont souvent épanouis et communiquent avec sérénité? Si vous n’en comptez pas dans votre environnement professionnel, je suis certaine, qu’en creusant un peu, vous penserez à quelqu’un dans votre vie personnelle, sous l’habit d’un parent, d’une prof, d’un coach de sport, d’un ami etc.
Ces gens semblent avoir la patience du Dalaï Lama et la stratégie de Barack Obama. On peut se demander s’il s’agit d’un don ou d’un talent de naissance. Je veux vous rassurer. Je pense que toute personne bien intentionnée peut accéder au leadership sans être tombée dedans quand elle était petite.
Le leadership s’apprend….étape par étape
La première étape vers le leadership commence d’abord par grandir soi-même. Il faut remettre en question nos modes d’intervention et de gestion. Instinctivement on a pas forcément les bonnes façons de faire. On a le réflexe de reproduire ce qu’on a appris sans réfléchir. Il faut se regarder avec bonne foi. Reconnaître nos qualités. Accepter nos erreurs, nos incompétences.
La deuxième étape est le respect en pleine conscience. C’est considérer notre entourage dans ce qu’ils sont, avec leurs forces, leurs faiblesses et leurs ambitions. C’est aussi apprendre à les connaître et à les comprendre sans jugement. C’est conjuguer avec leurs personnalités sans essayer de changer quoi que ce soit.
La troisième étape est, à mon sens, la bienveillance. Pour guider quelqu’un il faut d’abord l’aimer et souhaiter l’amener quelque part où il sera bien afin de s’épanouir. À ce stade, je soulèverai l'importance de communiquer nos bonnes intentions. Pour être suivi par quelqu’un on a besoin que cette personne soit en confiance et, pour être en confiance, cette personne aura besoin de se sentir respectée et aimée.
La quatrième étape est la plus stratégique : elle est celle qui nous oblige à nous organiser. Je la comparerai à un train. Le leader c’est la locomotive. Une locomotive qui est prête! Elle a déterminé sa destination. Elle a tracé son trajet et elle a analysé sa cargaison. Elle n’a plus qu’à tirer, avec force, stabilité, équilibre et à un rythme qui respecte la capacité du train au complet.
Dans cette métaphore je compare le leader à une locomotive mais je ne veux pas que vous vous mépreniez : un bon leader n’a pas besoin de tirer son équipe pour avancer. Il est devenu un bon modèle charismatique que son entourage a envie de suivre et d’imiter.
La cinquième étape est celle de la valorisation. Arriver à gérer avec leadership vous apportera de vrais résultats. C’est très valorisant pour vous et pour eux. Vous remarquerez aussi que les personnes que vous gérez seront plus en confiance, plus productives, plus proactives et, finalement, plus autonomes.
Je peux vous assurer que, le jour où quelques-uns de mes employés sont venus me présenter un projet de travail sur 4 jours au lieu de 5 en prenant tout en charge et en me démontrant les avantages pour l’équipe et pour moi, je me suis sentie très fière. Ils avaient repris exactement mes méthodes de gestion de projet ainsi que mes arguments et avaient mis le focus sur les valeurs que je véhiculais. C’est le moment de mon histoire de gestionnaire où je suis passée de locomotive à leader.
Le leadership est à la portée de toutes et de tous. On peut l’exercer autant dans un bureau, que dans une équipe de sport, que dans un groupe d’amis, que dans sa famille. Nous en reparlerons!
On récapitule?
1- On se pose les bonnes questions pour déterminer ce qu’il nous manque pour devenir un leader
2- On observe notre équipe, notre famille et on analyse ce qu’on a besoin de faire pour bien les accompagner
3- On communique nos bonnes intentions
4 - On planifie notre projet et on le met sur des rails
5 - On valorise et on se valorise
Soyez indulgent et patient avec vous-même. Ne jugez pas vos interventions passées ou votre gestion. On ne se construit pas bien dans la culpabilité ou le regret. Si vous écoutez ce podcast c’est que vous avez décidé de changer des choses. Continuez à regarder vers l’avant.Toute méthode ne se maîtrise pas en un jour et encore moins en un clin d'œil. Ça prend du temps, de la pratique, des réflexions,de l’expérience et des échecs aussi.
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